Lille-Girard : "Je pensais avoir une marge"

Sur une trajectoire ascendante en championnat, Lille, meilleure défense de l'élite, a subi un sérieux coup d'arrêt ce mardi, sur sa pelouse du Stade Pierre-Mauroy, où l'AJ Auxerre, modeste 14e de Ligue 2 est venu surprendre le dauphin du PSG et de Monaco en Ligue 1 (0-1, a.p.). Un match dominé par les doublures lilloises sans toutefois jamais parvenir à trouver la faille, comme ne manquera pas de le relever René Girard en conférence de presse. "En football, il faut la mettre au fond pour gagner. Et ce soir (mardi), on aurait pu jouer trois heures, je ne sais pas si on serait parvenu à marquer…, constatait l'entraîneur lillois. Après, est arrivé ce qui devait arriver. Ça nous pendait au nez, face à une équipe qui est venue pour ne pas perdre. On réalise une première période assez terne et malgré tout, on a des occasions d’ouvrir le score. On ne l’a pas fait et on se retrouve éliminés. Or en coupe, ce qui compte, c’est la qualification. On avait quatre jours pour récupérer, mais quand on dispute des prolongations, c’est surtout moralement que c’est dur. Voilà ce qui me gêne le plus, au-delà de l’aspect physique." Un revers qui a semblé prendre de court un René Girard, dont le choix de faire tourner très largement son effectif pour l'occasion n'a pas permis au Losc de passer le cap de cette entrée en lice dans une compétition, qui continue de se refuser aux Nordistes. "Je pensais avoir une marge, ça n’a pas été le cas, constate l'ancien coach de Montpellier. Il y avait quelques garçons qui n’étaient pas là, des blessés, des suspendus et d’autres qui frappaient à la porte pour jouer. Il manquait du temps de jeu pour certains d’entre eux et donc, la fluidité qu’on espérait. Mis à part ça, on aurait pu faire la différence et la question du risque pris de faire tourner ne se posait pas. Ces joueurs devaient montrer ce qu’ils pouvaient faire. Il ne faut pas non plus les condamner, on ne trouve pas le rythme aussi facilement. Pour autant, ils doivent faire beaucoup mieux pour espérer gratter à la porte et passer devant d’autres. Il faut qu’ils soient conscients que le niveau est très haut. Il n’y a que vingt-et-un joueurs et je pensais ceux que j’ai alignés, capables d’aller chercher un bon résultat." René Girard continue de découvrir sa nouvelle équipe ; le constat du soir n'est sans doute pas la meilleure des nouvelles.  

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