Yannick Cahuzac : "Je n'ai jamais voulu faire mal à qui que ce soit"

04 MAY 2020 bastia lens toulouse gilles-cioni yannick-cahuzac
Comme nombre de joueurs habitués aux cartons rouges, Yannick Cahuzac est, au civil, un homme charmant. À 14h30, son écran plat diffuse un épisode d'Hercule Poirot à une famille de peluches calée sur un long canapé sombre. Le numéro 18 du RC Lens offre du saucisson corse rincé par des cafés et une Desperados. Lui reste au jus de raisin, disciplinant son chien et son chat, qui traînent entre le salon et la cuisine. Le réfrigérateur est tapissé de dessins d'enfants maintenus par des magnets : l'un d'eux représente le milieu défensif, les bras levés, avec le slogan "Forza Cahu". Un autre est à l'effigie de Gilles Cioni, qui a repris son brassard de capitaine à Bastia. En 2017, lors de la rétrogradation du Sporting en National 3, la Corse a perdu plus qu'une équipe de football professionnelle. Petit-fils du coach culte qui porta le club en finale de C3 en 1978, "Cahu" a lui perdu une maison, qu'il avait rejoint à quinze ans. Expression sur le terrain du foot à la Bastiaise, il tombait de son piédestal pour devenir un joueur de Ligue 1 comme un autre, tel le prince d'un empire déchu devenu simple civil en exil. Son odyssée, il la raconte façon session chez le psy, entre larmes, gros tacles et chasse au harpon. Ou comment faire le deuil du SCB 2010-2017 une bonne fois pour toutes.Quand on s'est rencontrés, tu étais suspendu pour la première fois depuis ton arrivée à Toulouse. Ça faisait presque un an et demi que je n'avais pas pris…

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